Statistiques provisoires 2024 sur la violence entre partenaires intimes: une constante hausse

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE : le mercredi 22 janvier 2025, 15 h 12

 Ottawa — Aujourd’hui, le Service de police d’Ottawa (SPO) publie ses statistiques annuelles provisoires pour 2024 indiquant que 6636 cas de violence entre partenaires intimes (VPI) lui furent signalés, donnant lieu au dépôt de 3355 accusations au cours de l’année. D’autres accusations pourraient être portées, étant donné que certains des cas signalés en 2024 font toujours l’objet d’une enquête. En moyenne, le Service reçoit 18 appels de service liés à des incidents de VPI par jour.

En 2023, 6547 cas de violence entre partenaires intimes furent signalés, et 3820 accusations furent portées. Il convient de noter que les données du SPO sur la criminalité portent sur l’ensemble des incidents de VPI et qu’ainsi les victimes, tant de sexe masculin que féminin, sont représentées ici.

En 2024, les plus courantes infractions furent :

• Voies de fait - Partenaire, niveau I
• Bris de promesse ou d’un engagement judiciaire - Partenaire
• Agression armée ou infliction de lésions corporelles, niveau II
• Communication harcelante - Partenaire
• Profération de menaces - Partenaire

Voici le profil démographique des victimes d’infractions conjugales :

Par tranche d’âge :

• 7 % étaient âgées de moins de 18 ans;
• 28 % étaient âgées entre 18 et 29 ans;
• 48 % étaient âgées entre 30 et 45 ans;
• 14 % étaient âgées entre 46 et 59 ans;
• 3 % étaient âgées de plus de 60 ans.

Par sexe :

• 79 % se définissent comme étant de sexe féminin;
• 20,5 % se définissent comme étant de sexe masculin;
• 0,5 % inconnu.

En 2024, le Service de police d’Ottawa a maintenu en grande priorité sa lutte contre le violence faite aux femmes (VFF) et mis en œuvre de nouvelles initiatives, dont l’ajout de deux postes de Conseillères en matière de risque, violence entre partenaires intimes (VPI); le SPO fut par ailleurs le premier service de police au Canada à employer le terme feminicide* pour décrire le meurtre d’une femme ou d’une fille. Trois féminicides furent commis à Ottawa l’an dernier.

En 2025, on s’apprête à lancer des initiatives clés, faisant en sorte que le Service continue de miser sur des soins tenant compte des traumatismes et axés sur la victime lorsqu’il s’occupe de victimes vulnérables et à risque élevé, notamment :

• Choix de la victime en matière de signalement;
• Nouvel outil d’évaluation du risque pour les patrouilles;
• Appli d’interprétation linguistique.

« Dans le cadre de notre engagement continu à sensibiliser les gens aux taux croissants de violence faite aux femmes dans notre ville, la Police d’Ottawa publiera désormais des statistiques annuelles et semestrielles sur la violence entre partenaires intimes » a indiqué la chef adjointe Trish Ferguson. « La violence faite aux femmes et la violence sexiste constitue une épidémie qui nous affecte tous, et nous espérons qu’en publiant cette information, nous pourrons éclairer les réalités auxquelles sont confrontées les femmes et filles de nos communautés.

« Nous avons constaté une augmentation constante depuis 2021 et sommes d’avis qu’il importe de faire preuve de transparence quant aux taux de violence que connaissent les femmes dans nos communautés afin de sensibiliser davantage le public à cette question mortelle et d’établir un espace sûr où tenir un dialogue ouvert », ajoute Melanie Winwood, conseillère principale violence faite aux femmes (VFF).

* Définition du féminicide: Un féminicide est habituellement défini comme en tant que « homicide d’une femme, d’une jeune fille ou d’une enfant en raison de son sexe », souvent motivé par des stéréotypes fondés sur le sexe, la discrimination à l’endroit des femmes et des filles ou des relations de puissance inégales entre hommes et femmes. Le Service de police d'Ottawa s’appuie également sur la définition recommandée par nos partenaires communautaires dans la lutte contre la violence faite aux femmes (VFF), soit « l'assassinat misogyne de femmes et de filles en raison de leur sexe, majoritairement commis par des hommes. » 

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Par la voie du Portail de données sur la sécurité communautaire data.ottawapolice.ca, les membres du public peuvent consulter, télécharger, et interagir avec des données partagées par le Service de police d’Ottawa.

Note à l'attention des médias : Melanie Winwood, Conseillère Principale-Violence Faite aux femmes, est disponible pour des entrevues avec les médias sur demande. Veuillez nous contacter à l'adresse suivante : media.relations@ottawapolice.ca.

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