Notre histoire
Au fil des ans, divers organismes policiers furent actifs dans la région de la capitale nationale. Depuis la Bytown Association for the Preservation of the Public Peace (formée dans le cadre de la constitution non officielle de Bytown en 1847) et les divers corps policiers municipaux d'antan, jusqu'aux organismes policiers provinciaux et fédéraux, Ottawa compte une riche tradition policière.
Avec le temps, l'intervention policière à Ottawa a évolué pour mieux répondre aux besoins de la collectivité. En 1855, lorsque Bytown se constitua en municipalité et adopta le nom d’Ottawa, le chef Roderick Ross devint son premier « Constable chef ». La vie d'un agent était ardue, son travail étant pour la plupart de maintenir l'ordre public - et l'alcool était en cause plus souvent qu'autrement. Au lieu de toucher un salaire, les premiers agents de la Police d'Ottawa recevaient 1 dollar par malfaiteur qu'ils appréhendaient. Depuis ces humbles et éprouvants débuts, le Service de police d'Ottawa a évolué jusqu'à devenir le service hautement qualifié et équipé à la fine pointe du progrès technique que l'on connait aujourd'hui.
Les femmes dans la police
La première policière de l’histoire du Service de police d’Ottawa fut Flora Ann Campbell, engagée le 31 décembre 1913.
Née en 1883, Flora Campbell œuvra à titre d’agent de probation et de surintendante d’un foyer pour femmes avant de devenir policière.
Même si ses tâches devaient être les mêmes que celles de ses collègues masculins, Flora Campbell n’était pas armée et ne portait ni insigne ni uniforme. Même si on lui avait accordé des pouvoirs d’arrestation, elle y avait rarement recours.
Son rôle réel l’appelait plutôt à s’occuper d’accusées devant comparaître devant les tribunaux. Dans bien des cas où il s’agissait de délinquantes primaires, les accusations étaient rejetées et la policière Campbell était chargée de les aider à se trouver un emploi. Son approche envers les femmes et la loi visait à résoudre un maximum de différends sans devoir mettre les pieds devant un tribunal, ce qui s’apparente à ce qu’on nomme aujourd’hui la « justice réparatrice ». Dans le cadre de ses fonctions, elle s’occupait aussi de faire enquête sur des allégations de négligence ou mauvais traitements à l’endroit d’enfants.
Flora décéda en 1961.
Ses années de service ont démontré la valeur des femmes dans la police, à la Commission de police comme à la collectivité.
Aujourd’hui, la Police d'Ottawa est fière d'affirmer que les femmes composent près de 40% de ses effectifs au sein de chacune des sections du Service.