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Un regard sur la croissance routière en Ontario
Par Carol Macpherson, juin 2017
Les premiers systèmes de transport de l'Ontario ne ressemblaient en rien aux autoroutes que nous connaissons aujourd'hui. Les autochtones empruntaient les vastes cours d'eau pour se déplacer; en canot l'été et à pied sur la glace l'hiver. Ce système était si pratique que les gens, notamment explorateurs et militaires, l'adoptèrent en arrivant en ce pays.
À l'aube du 19e siècle, on avait besoin de voies routières pour faciliter le peuplement de nouvelles régions, les déplacements de l'armée et les échanges commerciaux. Cependant, comme les divers ordres de gouvernement ne pouvaient s'accorder sur la responsabilité des routes, nombre d'entre elles furent ouvertes, puis abandonnées faute d'entretien.
L'ascension de l'automobile dans les années 1890 amena un nouveau mode de transport routier, qui gagna sans cesse en popularité. En 1907, le Canada ne comptait que 2131 voitures enregistrées, mais à l'aube de la Grande Guerre, moins de dix ans plus tard, elles se chiffraient à plus de 50 000.
Une législation provinciale portant sur les automobiles fut adoptée en 1903. La vitesse permise fut fixée à 15 m/h (24 km/h) et les propriétaires étaient désormais tenus d'enregistrer leurs véhicules. L'application de ces lois incombait principalement aux corps policiers municipaux.
Les permis de conduire entrèrent en vigueur en 1909 mais, pour une raison quelconque, seuls les chauffeurs conduisant les véhicules d'autrui devaient s'en munir.
La première traversée automobile du pays fut entreprise par Thomas Wilby et Jack Haney en 1912. On peut à peine la qualifier de traversée routière, comme le pays dans son ensemble ne comptait alors que 16 kilomètres de chaussée revêtue. Il fallut aux voyageurs 52 jours pour se rendre d'Halifax, Nouvelle-Écosse, à Alberni, Colombie-Britannique.
Comme c'est souvent le cas lors de tels périples, les deux voyageurs ne firent pas toujours bon ménage. Wilby rédigea un livre de 290 pages sur l'aventure et n'y cite pas une seule fois le nom de son chauffeur. Dans son propre compte-rendu du voyage, Haney souligne que Wilby ne l'aide pas une seule fois à changer un pneu ou à tirer la voiture de la boue, choses qui pourtant se produisirent à des centaines de reprises.
Toutes ces nouvelles voies routières et le nombre de véhicules les empruntant rendirent nécessaire le contrôle de la circulation. Durant les quelques premières années, il aurait incombé aux policiers de diriger la circulation à travers les plus achalandées des intersections urbaines. Enfin, en 1925, les premiers feux de circulation au Canada furent mis en service à Hamilton, en Ontario.
Les premières voies routières d'Ottawa
Le chemin Richmond serait possiblement la plus ancienne voie routière d'Ottawa. Construite en 1818, il reliait la base militaire de Richmond au débarcadère de Richmond, juste en dessous des chutes de la Chaudière, sur la rivière des Outaouais à l'endroit qu'on appelait alors Bytown.
Dans son livre « The History of the Ottawa Valley », paru en 1896, le révérend John L. Gourlay écrivait:
« On n'a jamais connu la raison pour laquelle ces distingués colons avaient opté pour les rives de la Jock, au lieu des celles des rivières Rideau ou des Outaouais. Ils arrivèrent au débarcadère de Richmond en 1818. Sous les ordres du sergent Hill, ils s'organisèrent pour tracer la route allant des plaines LeBreton, site de leur campement, à la Jock, qu'on appelle depuis lors le chemin Richmond. »
Plusieurs des rues tracées par le Colonel John By à l'époque de la construction du canal Rideau existent toujours. Les rues Wellington, Rideau, Sussex et Sparks appartenaient toutes à cet ancien système routier.
De nos jours, Ottawa compte 5661 kilomètres de chaussée, ainsi que 233 kilomètres de rues réservées aux piétons et aux transports collectifs et d'autoroutes. C'est déjà incroyable, et plus encore si l'on considère que la distance pour traverser le Canada d'un océan à l'autre est de 6521 kilomètres.
Ces voies routières sont encore patrouillées, principalement par le Service de police d'Ottawa, et certaines artères de la ville, notamment les autoroutes de la série 400 et les promenades, relèvent des compétences de la GRC et de la PPO.