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Gendarmes et blogueurs | Le quartier-maître, ce n’est plus forcément qu’un métier de gars
Mars 2019
Par Drew Clark
« Quartier-maître » (QM) est un terme militaire signifiant littéralement, ‘maître des quartiers’. Il remonte au 16e siècle et provient du vieux français quartier et du latin quarterium afin de décrire le rôle d’approvisionnement d’une armée sur le champ de bataille. Ce rôle était habituellement rempli par un soldat chevronné qui était chargé d’emmagasiner et de distribuer les fournitures et les vivres.
Le service d'approvisionnement était le pilier de toute armée. Des batailles pouvaient se gagner ou se perdre selon l’efficacité de ses quartiers-maîtres puisque, comme le disait Napoléon, « une armée marche à son estomac. »
Le QM doit faire en sorte que le personnel dispose de tous les articles d’uniforme et de matériel nécessaires. Son rôle est notamment d’établir ce dont on a besoin et en quelle quantité, d’évaluer le matériel, de savoir à quel usage il est voué, d’effectuer les achats qui s’imposent et de tenir les dossiers d’inventaire.
Il s’agit d’une part si fondamentale des opérations militaires que le maréchal allemand Erwin Rommel déclara à son sujet : « la bataille est livrée et décidée par les quartiers-maîtres avant même que ne débute la fusillade. »
C’est pour cette raison que chaque organisme d'application de la loi, chaque organisation militaire ou d’espionnage (même James Bond 007 a son « Q ») a son QM qui aide aux membres de l’organisme à mener à bien leurs tâches quotidiennes.
Depuis 1855, le Service de police d’Ottawa (SPO) dispose d’une section du QM pour répondre aux besoins des agents, des civils et des bénévoles. Sa devise est : « Soutenir la victoire ».
Le poste fut détenu par des hommes pendant 163 ans.
Jusqu’en novembre 2018, lorsque le plafond de verre fut fracassé - deux fois - par la même personne, soit Melanie Butler. Elle est la première superviseure du QM et la première civile ayant concouru pour le poste de QM dans l’histoire du SPO.
Mlle Butler œuvre au sein du SPO depuis 18 ans, appartenant à la Section des solutions d'information d'entreprise (TI) jusqu’à son passage à la Gestion du matériel.
« Me joindre au Quartier-maître en tant que première dirigeante de son histoire est tout un honneur, et j’encourage toutes les femmes évoluant au sein d’un milieu, d’une industrie, d’un métier ou d’un poste qui sont dominés par les hommes à continuer d’être fortes et féroces. »
Melanie attribue sa confiance et sa volonté à décrocher le poste aux exemples donnés par d’autres femmes du même esprit dans les professions des secteurs privé et public.
« Il est réjouissant de voir d’autres femmes abattre des barrières ou atteindre de nouveaux sommets », confie Melanie. « Tout ça a contribué à accroître ma confiance, mes qualités de meneuse. J’estime que je suis bien placée pour faire mon travail du mieux qu’il peut être accompli, et que mon sexe n’est pas un facteur. Ce qui compte, c’est que j’ai acquis toutes les compétences et l’expertise nécessaires pour diriger mon équipe. »
Ces paroles inspirantes arrivent bien à point pour la Journée internationale des femmes. Le 8 mars est devenu un jour où les femmes peuvent reconnaître et célébrer l’apport d’autres femmes et les effets positifs qu’elles ont eu sur leurs organismes, leurs collectivités, leurs pays.
« Nous avons maintenant des modèles d’identification. On n’a qu’à songer aux pionnières qui nous ont précédées, comme Flora Ann Campbell », dit Mlle Butler. « Il y a 106 ans, elle fut la première policière embauchée par le SPO. De nouvelles générations de femmes ont repris le flambeau et continuent à préparer le terrain à celles qui les suivront, comme ma propre fille. Je tiens à ce qu’elle sache que ses perspectives de carrière sont illimitées. »
La superviseure QM Butler se réjouit à l’idée qu’elle peut inspirer et influencer d’autres femmes à décider de poursuivre un métier non-traditionnel.
« Jetez un coup d’œil aux alentours. Les modèles d’identification féminins ne se retrouvent pas que dans les livres d’histoire et à Hollywood, mais elles sont parfois ici même à Ottawa, dans notre propre collectivité. »