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Experts: la strangulation, un indicateur significatif que la violence conjugale deviendra mortelle
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE : le mardi 26 mars 2024, 11 h 30
Ottawa — Cette semaine, policiers, défenseurs des intérêts des victimes, membres d’équipes médicales, personnel militaire et autres intervenants se rassemblent à Ottawa dans le cadre d’une séance de deux jours de sensibilisation du Training Institute on Strangulation Prevention sur les risques liées à la strangulation.
« La strangulation a été identifiée comme étant l’une de plus fatales formes de violence familiale et de violence sexuelle; l’inconscience peut se produire en quelques secondes et la mort s’ensuivre en quelques minutes », disent Gael Strack et Casey Gwinn, les cofondateurs de l’Institute on Strangulation Prevention, qui feront une présentation à Ottawa. « Une personne qui a subi une strangulation non mortelle de la part d’un partenaire intime est 750 % plus susceptible d’être tuée par ce même contrevenant. »
« Les plus dangereux auteurs de violence familiale étranglent leurs victimes. Les violeurs les plus agressifs étranglent leurs victimes. On croyait auparavant que tous les agresseurs étaient équivalents. Ils ne le sont pas. Nos recherches ont clairement démontré que lorsqu’un homme place ses mains autour du cou d’une femme, il vient de lever la main et de déclarer: ‘‘Je suis un tueur”, dit Gwinn; il ajoute : « Donc, quand on entend dire ‘il m’a étranglée’, on sait qu’on se trouve alors au seuil de l’homicide. »
Au Canada, la strangulation non mortelle est une infraction criminelle, celle de voies de fait causant des lésions corporelles, et là où les preuves l’appuient, la strangulation peut entraîner des accusations criminelles de tentative de meurtre.
La strangulation est une urgence médicale. Quand on leur signale un cas de strangulation sur les lieux, les agents de la Police d’Ottawa demandent des soins médicaux pour les victimes, conformément à notre politique du service à ce sujet.
Melanie Winwood est la conseillère principale du Service de police d’Ottawa en matière de violence faite aux femmes. Elle dit : « Un objectif commun du SPO et de ses partenaires dans le domaine de la lutte contre la violence faite aux femmes est celui de veiller à ce que les femmes qui se manifestent pour signaler la maltraitance par un partenaire soient écoutées et crues, et qu’on leur fournisse le soutien et les ressources dont elles ont besoin. Il est très difficile de prendre la décision de porter plainte, étant donné les nombreux risques liés au signalement de la violence conjugale, et notre objectif est d’offrir un environnement où les femmes peuvent se sentir en sûreté et à l’aise à cet égard. »
Elle ajoute: « Faire appel à Gael et Casey pour présenter cette formation est une incroyable occasion de se renseigner sur la prévalence de la strangulation, ainsi que sur les risques qui s’y rattachent. Le tout nous donnera la chance d’échanger avec des professionnels de diverses disciplines qui partagent le même objectif, celui de soutenir les victimes de violence. Nous entendons assurément des témoignages de victimes qui déclarent avoir été étranglées. Disposer d’une connaissance accrue relativement à cette question est un atout précieux pour aboutir à la meilleure issue possible. »
Si un crime est en cours, composez le 9-1-1. Si vous, ou une connaissance, subissez de la maltraitance, communiquez avec notre Unité de déclaration à la police en composant le 613-236-1222, poste 7300. Si l’on vous prie de laisser un message, merci de le faire, et l’on vous rappellera dans les plus brefs délais.
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Avis aux médias: Gael Strack et Casey Gwinn, cofondateurs de l’Institute on Strangulation Prevention, seront disponibles pour s’entretenir avec les médias par téléphone, le mercredi 27 mars entre 12 h 45 et 13 h 15. Les représentants des médias intéressés sont priés de confirmer leur participation par courriel au media.relations@ottawapolice.ca d’ici 10 h 30 ce matin-là.
Contact :
Relations avec les médias
Téléphone : 613-236-1222, poste 5366
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Précis d’information - La strangulation, ce n’est pas l’étouffement.
La strangulation est une pression externe sur le cou, par une quelconque manière, qui obstrue le flux du sang ou d’air dans le cou. La strangulation est une forme d’asphyxie. Elle est habituellement infligée intentionnellement. L’étouffement est une obstruction partielle ou complète des voies respiratoires, souvent causée par un objet ou corps étranger, un morceau de nourriture, par exemple.
Le Training Institute on Strangulation Prevention rapporte que de nombreux auteurs de massacres avaient exhibé des signes avant-coureurs ou des comportements violents avant de commettre des actes ciblés de violence publique; souvent, parmi ces comportements, on compte la strangulation d’un partenaire. Ils ajoutent que: « Aux États-Unis en 2017, 44 agents de la paix américains furent abattus dans l’exercice de leurs fonctions. 33 de ces agents furent tués par un contrevenant ayant à son dossier public au moins un cas documenté de strangulation non mortelle. »
La plupart des agressions par strangulation ne laissent aucune blessure visible sur la victime.
« Notre étude originale de 1995 démontra que la plupart des victimes de strangulation n’auront pas de blessures externes visibles et ne comprendront pas le danger. L’absence de blessures et le manque de formation a fait que le système de justice pénale a minimisé la strangulation. Nous avons déçu les victimes. Mais nous le savons maintenant – des cas de strangulation non mortelle peuvent être fatals et avoir de graves répercussions, immédiates et à long terme, sur la santé », dit Strack. Le Dr William Smock, médecin légiste pour le Louisville Metro Police Department, qui collabore de près avec l’Institut, affirme : « À chaque seconde que le cerveau est privé d’oxygène, des millions de cellules cérébrales meurent. Ainsi, en rendant quelqu’un inconscient, on lui cause des lésions cérébrales. » « La perte de conscience peut se produire en 5 à 10 secondes. La mort peut suivre en quelques minutes et des lésions cérébrales entre les deux. » [Strack, G., McClane, G., et Hawley, D. (2001). A Review of 300 Attempted Strangulation Cases: Part I: Criminal Legal Issues. Journal of Emergency Medicine, 21(3). 303-309].
Parmi les risques médicaux liés à la strangulation, on compte notamment un risque accru d’accident vasculaire cérébral, de problèmes de la thyroïde, de traumatisme cérébral, de blessures aux artères et veines de la gorge, de blessures au larynx. Il importe de comprendre qu’après avoir été étranglées, certaines personnes peuvent ne manifester aucun symptôme. Il est vivement conseillé aux victimes de solliciter une évaluation médicale. Chacun des hôpitaux d’Ottawa a ses propres politiques quant au traitement en cas de strangulation.